Joyeux Noel et Bonne Année 2019

Chers Amies et Amis des Écoliers du Cambodge,

Cher parrains et Marraines,

Je vous souhaite un Joyeux Noël et une super année nouvelle, 2019, dans environ une semaine. Je vous donne des nouvelles assez personnelles cette fois-ci, car ma vie a pas mal bougé ces derniers temps.

Ces vœux ont pour moi une connotation particulière car je viens d’emménager dans la cité ouvrière, celle où se trouve la bibliothèque du bonheur, dont notre association participe au financement.

Bien qu’il y ait déjà 4 ans que je loue une chambre dans ce lieu, ce n’est que maintenant que je m’y installe vraiment. J’ai terminé mes 6 ans de Volontariat de Solidarité Internationale en Aout et j’ai ensuite loué une maison de ville pour tenter de me mettre à mon compte avec un club d’Anglais… qui, a ce jour n’a pas tu tout marché ! Il me fallait donc quitter cette maison bien trop chère. Il faut dire que j’ai en un accident début novembre, j’ai glissé en sortant de ma douche, qui m’a complètement immobilisé pour 10 jours, et je continue d’ailleurs pas mal à souffrir depuis et à marcher douloureusement. Je suis entré dans un moment de difficultés financières car je n’avais à ce moment-là aucune couverture médicale ! Bref une période difficile…

Pour vous donner une idée, mon indice financier personnel est à pratiquement 0%, mon indice de santé a environ 50%, et mon indice général de bonheur a presque 100% !

Au plus aigu des souffrances physiques liées à ma chute, alors que je ne pouvais pas me tenir debout, je riais parfois en me disant… « Mais en fait, tu vas super bien ! » Si vous me trouvez un peu bargeot je vous comprends, car j’avoue avoir du mal à me comprendre moi-même !!! Le résultat est que je suis toujours aussi heureux au Cambodge, et cela indépendamment des circonstances !!!

Le résultat de ces circonstances est que j’emménage dans un lieu que j’aime vraiment, entouré de gens que j’aime aussi profondément, les Cambodgiens. La population de cette cité est composée a peut-être 90% d’ouvriers d’usine, disons que chacune des 960 chambres habite au moins une ouvrière, qui la partage avec sa famille ou d’autres co-locataires. C’est une population très jeune et, a 53 ans, je fais surement partie des 1% les plus vieux et les gens qui ne m’appellent pas « grand-frère » ou « Monsieur » m’appellent « grand père » dans le plus génial style Cambodgiens ! On m’appelle aussi beaucoup « teacher ».

Mes désormais voisins sont issus de l’exode rural et ont tous de forts liens avec leur village natal. Parfois les gens sont ici pour travailler, et leurs enfants sont au village, élevés par les grands-parents. De plus en plus les gens sont ici en famille, enfants, parents et grands-parents. Le résultat est une ambiance plutôt très chaleureuse, familiale, de village.

Une ouvrière d’usine peut gagner $200 en comptant les heures supplémentaires. C’est un salaire que beaucoup de pauvres leur envie mais, soyons réalistes, qui maintient juste au-dessus du seuil de pauvreté. Mais souvent, quand l’épouse travaille à l’usine, l’époux est dans la sécurité, ou mototaxi, ou vendeur ambulant, pendant que la grand-mère s’occupe des enfants. Bref les gens se débrouillent, en gardant le sourire.

En cette période de vœux, je peux partager une découverte, qui est l’une des raisons que je me sens si bien au Cambodge : j’ai accepté l’idée que je ne comprendrais jamais rien au Cambodge et au cambodgiens ! J’intègre bien parfois des bribes de vérité mais ces gens restent de merveilleuses énigmes pour moi !

Alors voilà, je vous souhaite un Joyeux Noel et tout ce qu’il y a de meilleur pour 2019.

N’hésitez pas à me contacter pour une info précise, je ferais de mon mieux pour vous répondre au plus vite. Le blog est aussi à votre disposition.

J’en profite pour vous rappeler que si vous n’avez pas encore versé votre cotisation, il est encore temps !

Avec mes meilleures amitiés du Cambodge…

Frederic.

PS : Petit rappel de l’adresse de l’association

Les Écoliers du Cambodge

Apt 70

125 rue Paul Hochart

94240 l’HAY LES ROSES